Réduire l’occurrence des inondations

Les PAPI sont des programmes comprenant des actions réparties selon 7 axes. Les axes 6 et 7 correspondent aux travaux et études permettant de réduire l’occurrence des inondations respectivement par la gestion des écoulements et la gestion des ouvrages de protection hydrauliques.

Seules les actions des axes 6 et 7 du PAPI 3 Vistre, menées en dehors du périmètre de la ville de Nîmes, sont présentées ici.

 

L’aménagement hydraulique de la Vallongue à Bernis

La zone urbaine de la commune de Bernis est exposée aux débordements de la Vallongue, comme en témoigne l’épisode du 14 septembre 2021.

Afin de réduire la vulnérabilité de la commune au risque d’inondation, une des actions du PAPI (6.1) porte sur un aménagement cohérent de la Vallongue. Cet aménagement est en cours d’étude avec pour objectif d’atteindre un niveau de protection pour une crue de type septembre 2005.

Inondation par la Vallongue de la rue de la Vallongue, en septembre 2005 © FLOUTIER
Digue à Vergèze © EPTB VV

Le renforcement des digues du Rhôny

Suite aux inondations d’octobre 1988 ayant fait de nombreux dégâts dans les communes de Vergèze et de Codognan, une digue de protection a été construite. Cependant, cette digue ne correspond pas aux règles actuelles en matière de construction d’ouvrages de protection contre les crues et doit être renforcée afin d’être plus efficace et résistante aux crues. De plus, les études récentes montrent qu’elle aggrave le risque. En effet, en cas de crue, les eaux de débordement du Rhôny pénètrent dans les bourgs et se retrouvent piégées par l’ouvrage.

Une des actions du PAPI 3 Vistre, porte donc sur la sécurisation du système d’endiguement et par conséquent la protection des bourgs de Vergèze et de Codognan.

La renaturation des cours d’eau

Les crues font partie du fonctionnement naturel des fleuves et rivières. En voulant s’en protéger l’Homme a bien souvent dénaturé les cours d’eau, ce qui a parfois eu pour effet d’aggraver le risque d’inondation. Certaines actions menées sur le territoire et intégrées dans le cadre du PAPI 3 Vistre visent à restaurer le fonctionnement naturel des cours d’eau.

Elles peuvent se présenter sous différentes formes :

  • entretenir la végétation des berges. Cette dernière participe au maintien des berges et ralentit la vitesse du courant lors de crues.
  • restaurer les méandres des cours d’eau. En serpentant, le cours d’eau a un courant moins rapide.
  • entretenir les zones humides. Ces milieux, participent au stockage de l’eau lorsqu’elle est abondante et la redistribue en période plus sèche.
Exemple d’opération de revitalisation du Vistre réalisée par l’EPTB VV sur la commune de Milhaud ©Mayane

Réalisation d’études réglementaires

De nombreuses actions du PAPI se présentent sous la forme d’études techniques des ouvrages du territoire. Les ouvrages suivants seront étudiés afin de vérifier leur conformité aux règles relatives aux ouvrages hydrauliques :

  • le barrage écrêteur d’Aubord Nord situé sur le Grand Campagnolle à Aubord,
  • le bassin écrêteur d’Aubord Sud situé sur le Rieu à Aubord,
  • les digues de la commune de Saint-Laurent-d’Aigouze,
  • la digue de Gallician à Vauvert,
  • le barrage écrêteur du bassin des Plaines à Vauvert situé sur le Valat de la Reyne,
  • la digue de Vauvert sur le Vistre,
  • les digues protégeant le bourg du Cailar.

Toutes ces études techniques utilisent des modèles mathématiques hydrauliques pour simuler les écoulements et l’impact des ouvrages. Quatre d’entre elles vont utiliser le modèle de la basse vallée du Vistre, réalisé dans le cadre du PAPI 2 Vistre. En effet cette vaste zone est un secteur hydrauliquement complexe :

  • Il subit les débordements  du Vistre, de la Cubelle et du Rhôny, ainsi que du Vidourle,
  • Il s’agit d’une zone avec très peu de pente (voire en dessous du niveau de la mer) ce qui engendre des écoulements peu organisés fortement influencés par toute modification topographique,
  • Il est soumis à plusieurs influences extérieures et contraintes aux écoulements et au ré-essuyage : débordements du Vidourle, du Rhône (pour des crues exceptionnelles de type 1856) et influences de la mer (en cas de tempête avec surcotes marines).
  • Une série d’équipements hydrauliques (vannes, stations de pompage, etc.) et d’aménagements anthropiques (routes, canaux d’irrigation, etc.) viennent accroître la complexité des écoulements et débordements sur cette zone.

Vu l’ampleur du modèle à créer, il a été constitué afin d’être mis à disposition de toutes les structures ayant un tel besoin (Etat, Communautés de communes…), dans le but de mutualiser l’effort technique comme financier. Ce modèle, réalisé sous maîtrise d’ouvrage de l’EPTB Vistre Vistrenque, a été subventionné par l’Etat et le FEDER (l’Europe).

Réalisation d’études pour de nouveaux projets de réduction de l’aléa

Certaines études techniques porteront, elles, sur les modalités de réalisation de futurs travaux. C’est le cas dans les communes de :

  • Milhaud,
  • Saint-Gilles,
  • Caissargues.

L’ensemble de ces travaux ou études sont menés en cohérence avec d’autres actions telle que :

  • la sensibilisation de la population,
  • l’amélioration des dispositifs de gestion de crise,
  • la prise en compte du risque dans l’urbanisme,
  • la mise en place de dispositifs de réduction de la vulnérabilité (ALABRI).